Friday, July 5, 2013

Réception des motos... ou pas?

Jour 2, et on se réveille évidemment à 5h30 du matin. Inutile de se lever, tout sera fermé de toute façon, alors on essaie de se rendormir, avec plus ou moins de succès. Après quelque temps à sommeiller, nous finissons par nous lever, il y a pas mal de choses à faire aujourd'hui. Et pour commencer, un bon petit déjeuner à l'américaine, avec œufs brouillés, patates et bacon. Nous avons décidé de ne pas le faire trop souvent, maximum une fois par semaine, mais il faut bien fêter notre arrivée.

Ensuite, deux premières choses à régler : obtenir une carte SIM, pour pouvoir appeler et surfer sans exploser nos factures, et aller acheter les outils que nous n'avons pas pu embarquer avec nous sur l'avion, la faute aux normes de sécurité. Nous nous rendons donc une nouvelle fois au centre ville, qui de jour apparaît bien plus vivant que le soir précédent. Il fait beau et chaud, la promenade est agréable et au prix de quelques aller-retours entre différents magasins, nous réussissons à trouver tout ce qu'il nous faut.

Nous prenons le bus pour Brisbane, pas très loin de l'aéroport, pour éviter de payer à nouveau près de 40$ l'aller simple en taxi ou navette. Les messages de la maison commencent à arriver nombreux, et cela nous laisse le temps de répondre. Après quelques minutes, des sirènes commencent à retentir un peu partout. Des voitures de police et des ambulance nous dépassent. Nous traversons des quartiers assez délabrés et mal famés, et peu après, la raison de toute cette agitation apparaît sous la forme d'une voiture en travers d'un croisement, l'avant totalement détruit. De nombreux officiers de police entourent les lieux de l'accident, et il semble probable que celui-ci soit survenu après une poursuite. Peut-être que la télévision nous a habitué à voir le dramatique partout, mais dans ce cas je ne le crois pas. La voiture, l'ambulance et les voitures de police bloquent une bonne partie du croisement, et nous devons attendre quelques instants que le blessé soit évacué.

Le reste du trajet se déroule sans souci, et nous arrivons près de Brisbane vers midi. Il fait lourd, et nous devons marcher un moment avant d'arriver au hangar dont le transitaire nous a donné l'adresse. Lorsque nous arrivons, nous sommes accueillis par Shawn, le responsable de nos "colis". Il me demande comment nous comptons sortir les motos. Je ne comprends pas tout de suite. Le sol du hangar est surélevé par rapport à la route, pour que les contenus des camions puissent être déchargés directement et facilement. Le problème, me dit Shawn, c'est que leur rampe est hors service et qu'ils n'ont pas de camion avec un plateau élévateur à disposition. Aucun moyen de sortir les motos du hangar, à moins de tenter un saut de 1m50 qui se terminerait inévitablement par un piquage du nez et une moto et un motard détruits.

"Je me doute que vous avez un calendrier serré?" demande Shawn. "On devrait avoir la rampe d'ici la semaine prochaine". Je lui fais comprendre que cette solution ne nous ravit pas, nous voulons nous mettre en route samedi. L'entrée du hangar se fait par une rampe en ciment, mais il y a ensuite un petit couloir en forme de "S", entre des barrières fixes en métal et un grillage, qui permet tout juste à deux personnes de se croiser. C'est peut-être possible de passer par là, mais ce sera très juste. Shawn nous dit qu'il n'a pas très envie que l'on passe par là, que c'est trop juste et qu'on risque d'abîmer les motos si on n'arrive pas à les manœuvrer parfaitement. J'ai bien envie d'essayer quand même, mais il me dit qu'un camion avec un plateau élévateur est censé venir vers 18h pour livrer. Le camion n'appartient pas à la compagnie, mais on peut peut-être convaincre le chauffeur de nous donner un coup de main. S'il accepte, ce sera plus sûr que de tenter la manœuvre par le couloir. Par contre, cela veut dire laisser les motos sur les palettes pour le moment. Il a raison, cela nous laisse une chance de faire les choses proprement, et si le chauffeur refuse, il sera toujours temps de tenter le coup par l'entrée du hangar.

Il nous reste donc 5 heures à tuer, et nous allons manger un morceau chez un petit vendeur du coin. Il a une petite terrasse à l'ombre derrière le bâtiment dans lequel il se trouve, et nous profitons de l'attente pour chercher où dormir à Yosemite, dans quelques jours. Pas de camping possible, tout est plein, week-end du 4 juillet oblige. Il faudra de nouveau aller chez l'habitant. Nous réservons pour une nuit, en espérant avoir de la chance à l'un des campings qui ne prennent pas de réservations.

Vers 16h30, nous nous décidons à retourner au hangar. Shawn est là, et le camion qui devait arriver vers 18h a de l'avance, il est déjà en train de décharger. Le chauffeur n'est pas contre, mais le patron de Shawn a été averti, et il ne veut pas prendre la responsabilité. Il faut dire que le plateau élévateur du camion est assez nettement plus petit que la palette des motos : ce n'est pas une question de poids, mais d'équilibre. Du coup, c'est décidé : nous allons descendre les motos des palettes et tenter le coup.


Après quelques minutes, les motos sont sorties de leurs palettes, et nous sommes prêts à essayer. On commence avec celle d'Aurore, un peu moins lourde et moins large. Au prix de trois manœuvres dans les virages, elle passe! Shawn nous aide pour faire passer la mienne : c'est serré, mais ça passe aussi! Il est près de 18h, et il faut encore tout remonter, mais au moins, nous aurons les motos!





Nous vidons les cartons, chargeons les valises, remontons le pare-brise, les rétros, rebranchons les batteries, et après 2 heures de travail, les motos sont à nouveau prêtes à rouler. Il est tard et nous sommes fatigués, mais c'est génial de retrouver la route par la fraîcheur du soir. L'arrêt pour l'essence est aussi un peu difficile, il faut apprendre. Les pistolets à essence ont une protection en caoutchouc pour éviter les débordements. Il faut rentrer le pistolet à fond et que la protection se retrousse un peu pour que l'essence puisse couler. Le responsable de la station service finit par venir m'expliquer tout ça, et que je dois tirer sur la protection en caoutchouc en même temps que j'appuie sur la gâchette. Les esprits mal tournés comprendront ce qu'ils veulent.

Nous arrivons à l'appartement épuisés, et commandons une pizza que nous n'arrivons pas à finir. Demain, on pourra commencer à trouver nos marques.

3 comments:

  1. Alors les motos sont pretes? Le départ c'est quand? Avez-vous chaud? aujourd'hui nous avons eu 29°. Reposez-vous bien avant de partir celà risque d'etre dur après.Merci pour tous les commentaires nous avons plaisir à vous lire.
    Bisous de papa et maman.

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  2. Oui, on est parti ce matin pour Yosemite, et il a fait très chaud pendant le voyage. On est arrivés dans un superbe endroit, dans la forêt, avec une piscine ou on a pu se dégourdir un moment. Il est 20h30, et on est fatigués, alors on va pas tarder à dormir. Bisou(s)! :-)

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  3. Quelques jours plus tard vous auriez aussi eu police et ambulances en allant en direction de l'aéroport de San Francisco...

    Ha la la elles sont magnifiques, ces plaques VD !!! C'est la frime sur la route \o/

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