Tuesday, October 1, 2013

Arrivée à Yellowstone

Mercredi 28 août

Nous aimerions entrer à Yellowstone en passant par le Beartooth Pass, un col  à plus de 3300 mètres d'altitude. Pour cela, il nous faudra certainement deux jours, et nous commençons aujourd'hui par la momtée plus modeste vers le Kings Hill Pass. La route 89 qui mène à ce col monte à flanc de coteau le long d'un canyon, et nous nous arrêtons un instant pour admirer le Sluice Boxes State Park, de l'autre côté de la vallée. Les indiens utilisaient autrefois ce type de plateau au bord d'un précipice pour garder leurs troupeaux de bisons. Lorsque le besoin se faisait sentir, ils en isolaient quelques uns avant de les pourchasser jusqu'à ce qu'ils basculent en bas de la falaise.


Après une pause en haut du col, où les installations de ski et le paysage nous rappellent le Jura, nous redescendons vers la plaine. Les longues lignes droites se succèdent, et un fort vent d'ouest nous oblige à lutter en penchant les motos à droite. A chaque pause et à chaque village, ce qui saute aux yeux en premier, ce sont les signaux lumineux annonçant des casinos - en réalité, des bandits manchots  occupent les bars, les restaurant et les stations services.

Nous nous arrêtons pour la nuit à Belgrade où Deb et John, quinous hébergent pour la nuit, nous donne de nombreux conseils et infos à propos de Yellowstone. Ils nous confirment que le Beartooth Pass vaut le détour (plus de 2h de route en plus).

Nous essayons donc de partir tôt le lendemain matin, bien que le temps de ranger et de charger les affaires sur les motos, il nous faut toujours au moins 2h entre la sonnerie du réveil et les premiers tours de roues. A Columbus, nous déjeunons au café qui tient également lieu d'office de tourisme. Nous y croisons pour la première fois un sheriff, qui se trouve être une "sheriffette", qui déjeune à la table d'à côté.

Après manger, nous nous attaquons aux premiers lacets du col, qui pour la première fois ressemblent à des cols européens. Alors que la plupart des cols que nous avons passés jusqu'ici sont faits de virages larges en pente douce, la route s'élève ici rapidement entre deux virages en épingle à cheveux.


A l'un de ceux-ci, un chemin le long d'une crête amène jusqu'à un promontoire, ce qui nous donne l'occasion d'admirer la vue, et à Aurore de sympathiser avec les habitants du coin.


Alors que nous avons passé la barre des 3000 mètres d'altitude, nous passons aussi une autre limite, celle qui nous sépare du Wyoming, le 6ème état que nous traverserons. Un couple d’Israéliens s'est arrêté comme nous et nous les retrouvons plus loin, au passage du col. Ils nous proposent à chaque fois un échange de photos.



Dans la descente vers le parc, nous nous arrêtons à un feu temporaire, au début d'une zone de travaux. Le feu rouge dure, et la discussion s'engage spontanément avec un motard arrivé juste après nous. Il voyage lui aussi, et le soleil se reflète presque aussi bien sur son crâne rougi que sur sa Harley blanche et la remorque qu'elle tracte. Il dit que ça lui va bien de rouler sans casque, que cela lui procure une sensation de liberté. Il ne s'embarrasse pas comme nous d'une sacoche de réservoir et transporte son appareil photo autour du cou, ce qui lui permet de prendre des photos même en roulant. Ah les européens et leur sécurité liberticide!

Juste avant l'entrée du parc, nous cherchons à savoir s'il nous faut faire le plein d'essence, ou si nous allons trouver des stations également à l'intérieur. Le visitor center de Cooke City nous rassure, et la dame nous offre même gentiment des autocollants pour nos bagages.

Dès l'entrée dans le parc, nous sommes accueillis! Une biche traverse la route devant nous, puis c'est un bison, beaucoup plus gros que ceux vus au Canada. Un peu plus loin, une deuxième biche, puis tout un troupeau de bisons, qui paissent tranquillement de l'autre côté de la rivière qui longe la route.



Un peu plus loin, l'attroupement au bord de la route est cette fois-ci pour une demi-douzaine d'antilopes d'Amérique. Peu après, c'est pour un nid de ospreys (balbuzards en français) que les gens sont rassemblés au bord d'un canyon. Un homme bien préparé nous invite gentiment à utiliser sa longue-vue braquée sur le nid où deux jeunes oiseaux attendent le retour de leur mère.




Mais ce sont vraiment les bisons qui sont les plus présents ce soir. Dans la plaine de Lamar Valley, dans le coin nord-est du parc, nous traversons une immense prairie entourée de toutes parts de montagnes. Au loin, dans le soleil couchant, ils ne sont que de petits points noirs, parsemés dans la vallée.





Avant d'arriver au camping de Canyon Village, nous croisons une voiture de ranger, qui nous fait des appels de phares. Nous ne comprenons pas tout de suite, mais après le virage suivant, un coyote à l'air perdu et apeuré est en train de trotter sur la route. Il s'enfuit en nous entendant arriver, mais il suit la route plusieurs secondes avant de bifurquer enfin en direction des arbres. Nous atteignons le camping à la nuit tombée, mais après une journée pareille, monter la tente dans le noir ne pose pas de souci.

1 comment:

  1. Oh give me a home, where the buffalo roam... where the deer and the antelope play
    Where never is heard, a discouraging word, and the skies are not cloudy all day.
    Home, home on the range....

    Merci pour les images qui donnent raison à un classique de la chanson américaine. J'adore voir les paysages "à moto".
    Bises, Muriel

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